Il existe deux mécanismes qui sous-tendent la régulation du cycle veille-sommeil. Ces deux processus sont conceptualisés dans le modèle de Borbely et al., 1982 (Borbely et al., 1982 ; in Achermann, 2004) (figure 5).
Figure 5 : Représentation schématique du modèle deux processus de régulation du sommeil de Borbely et al., 1982 (Achermann, 2004)
Ce modèle se base sur l’interaction entre deux processus : le processus circadien (C) et le processus homéostatique (S) qui agissent en synchronie ou en opposition le long du cycle de 24h.
Le processus homéostatique (S) est défini comme le processus de promotion du sommeil. Au cours du processus S les performances cognitives et l’alerte diminuent et on constate un accroissement de la fatigue. Durant le sommeil, le processus S diminue faisant retomber la pression de sommeil (Schmidt, Colette, Cajochen, & Peigneux, 2007).
Le processus circadien (C) correspond aux variations oscillatoires pendant 24h de la propension au sommeil. La propension au sommeil basée sur le processus circadien est à son niveau le plus bas durant les premières heures du soir et atteint son maximum au petit matin, quand la pression homéostatique est basse (Van Dongen & Dinges, 2003 ; in Schmidt et al., 2007). Ce processus est dépendant du temps, indépendant du sommeil ou de l’éveil, module deux seuils (H et L) qui déterminent le début et la fin des épisodes de sommeil, respectivement (Achermann, 2004).
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