Suite à la crise postélectorale, les produits de grande consommation disparaissaient progressivement des marchés sur le territoire national. Le gaz domestique, les produits vivriers, les produits de premières nécessités (huile, poisson, viande…), le transport se raréfiaient pour faire place, inexorablement, à un vide dont les conséquences pourraient être invivables pour les populations. Le couvre-feu, on sait, avait toujours un caractère inhibitif, réductif et restrictif dans la vie d’une nation et de ses habitants. Toutefois, on ne saurait écarter la longue et stressante attente des résultats de l’élection présidentielle du 28 novembre 2010(157).
Cet état de fait, loin de résoudre les problèmes quotidiens des Ivoiriens, les aurait empirés et surtout aurait développé leur courroux. Puisque dans cette situation, les personnes huppées en nombre d’ailleurs réduit, s’offraient la vie qu’elles désiraient. Quand, la grande majorité de leurs concitoyens peinaient à se nourrir à se soigner, à s’habiller, à scolariser leurs enfants. C‘étaient en Côte d’Ivoire, et cela pour une période de 5 mois, les banques fermées, les congés forcés (les travailleurs ne pouvant pas se rendre à leurs lieux de travail, car apeurés), le transport en commun au ralenti, la pénurie généralisée etc.….
Bref, toute la vie en Côte d’Ivoire perdait progressivement de sa substance. A cause des faits cités plus haut. Qu’adviendrait-il de la Côte d’Ivoire ? Quel avenir immédiat réserverait-on aux ivoiriens ? L’on ne saurait le dire. Cependant, on ne pouvait nier que la situation de pénurie qui se généralisait ne pouvait garantir la sérénité, le calme chez des populations lasses de souffrir. Heureusement que la Côte d’Ivoire retrouve son ambiance harmonieuse après la crise postélectorale!
157 Le Nouveau Réveil – 03/12/10 : « Le mot est effrayant. Mais, il n’en est pas moins juste. Le chaos frappe vraiment aux portes de la Côte d’Ivoire. Résolument, le couvre-feu “interminable” précipite le pays et ses populations dans une situation de confusion. Où on ne sait donner de la tête ».
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