Les entreprises questionnées ont mis en place un suivi purement administratif qui comprend les indicateurs suivants :
– Nombres d’heures passées en formation
– Coûts de la formation
– Répartition des actions de formation par catégorie socioprofessionnelle
– Nombre de stagiaires
Ces indicateurs ne donnent pas d’information qualitative sur la gestion du processus de formation, il est donc difficile d’identifier les dysfonctionnements.
RAPPEL : Un indicateur est un outil décisionnel qui fournit une information chiffrée pour mesurer l’efficacité d’un dispositif mis en place.
Selon l’article de Mathilde Bordat du 18/10/2010 « Quels indicateurs pour la fonction formation ? »(23) Trop souvent les indicateurs publiés par la fonction formation sont des indicateurs de moyens et pensés à partir de la loi française : l’effort de formation exprimé en % de la MSB, le nombre d’heures de formation et le nombre de participants, par thème, par catégorie socio professionnelle, par sexe …
Dans certaines entreprises les indicateurs vont plus loin dans l’analyse : taux d’accès à la formation, nombre moyen de formation par personne formée, nombre de personnes n’ayant pas suivi de formation depuis plus de 2 ou 3 ans … l’effort de formation par catégorie du plan : 1- Adaptation à l’emploi, anticipation des évolutions de l’emploi ou maintien dans l’emploi. 2- Développement des compétences, etc.
L’inconvénient de la dominance des indicateurs de moyens est qu’ils ne parlent que de moyens engagés et non des résultats obtenus via ces moyens. Quel intérêt de savoir combien d’heures passées en formation en langue étrangère, si cela n’est pas rattaché à un enjeu explicité ?
Un reporting n’a d’intérêt que s’il a du sens et s’il sert d’appui à la prise de décision. Sans abandonner les indicateurs de moyens il convient d’introduire des indicateurs de résultats.
Tels que :
Les indicateurs de Jack Phillips, par exemple, qu’il appelle les « bénéfices quantifiables » de la formation :
– La réduction du nombre d’accidents de travail,
– L’augmentation de l’efficacité et de la productivité,
– La réduction de gaspillages,
– La diminution des rejets et des réfections,
– La réduction des temps de cycle
Concernant l’informatisation de la gestion, sur les six entreprises questionnées, trois d’entres elles utilisent un SIRH (Système d’Information de gestion des Ressources Humaines) ou ERP (système intégré de gestion des données) mais EA-200 avoue ne pratiquement pas l’utiliser et continuer à faire ses propres tableaux Excel, estimant que leur logiciel ne permettait pas d’obtenir toutes les informations souhaitées et par conséquent de créer des tableaux de bords dont ils avaient besoin.
L’utilisation de ce type d’outil peut faire gagner du temps, certaines fonctionnalités prévues sont :
– l’enregistrement des besoins de formation,
– la préparation et la mise en forme du plan,
– l’historique de la formation (individuellement et collectivement),
– la préinscription aux sessions,
– la consultation de l’état de réalisation des sessions,
– le suivi administratif et budgétaire du plan,
– l’édition de la déclaration fiscale 24-83,
– l’édition de tableaux de bord.
23 www.formation-professionnelle.fr
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