Au regard de ce qui précède, il ne faut nullement banaliser les faits. Toute l’Afrique est concernée et est en train de ressentir les ondes de chocs.
La Côte d’Ivoire pourrait faire des émules sur le plan de la «témérité» dans la perspective de la conservation du pouvoir et la balkanisation des pays.
Certes, Gbagbo n’est pas Mugabe. Mais ce «trop plein de nationalisme» est comme de «l’opium» et la communauté internationale avait une tâche difficile à cerner le problème en imposant souvent des solutions abracadabrantes. D’où, l’enlisement et le pourrissement de la situation. En ce qui concerne la Côte d’Ivoire, il y a lieu de retenir que quels que soient les exploits politiques, l’homme, en tout temps, doit être au centre de l’action.
Et que la longévité du pouvoir glisse toujours vers la corruption, le pédantisme et le monolithisme, pour ne pas dire la dictature, sans oublier, le clientélisme.
Il est vrai que ceux qui ont écrit cet ouvrage collectif avec comme titre «la Tunisie émergente : une voie pour l‟Afrique ?» aux lendemains du sommet sur les Techniques de l‘Information et de la Communication, tenu à Tunis, ils doivent également revoir certains de leurs passages. Car, la population a apporté des réponses à quelques interrogations pertinentes.
A l‘image de la Côte d’Ivoire, pays pivot en Afrique de l‘Ouest, la Tunisie fait partie des «géants» de l‘Afrique du Nord, avec le Maroc et l’Algérie. Si la Tunisie avait glissé dans l’instabilité, les effets allaient se faire ressentir dans les pays voisins et dans le monde arabe. L’Algérie a été également secouée par la «révolte des casseroles». Un signe interpellateur dans la mesure où un regain religieux lié ces dernières années au «terrorisme» trouverait un terrain fertile.