Au cours de la dernière décennie, quatre autres pays ont subi des sanctions internationales. Epinglé pour les atteintes aux droits de l‘homme de son président, le Zimbabwe de Robert Mugabe vit depuis plus de dix ans sous le régime des sanctions financières internationales le plus contraignant jamais appliqué à un pays africains. En 2000, l‘Union européenne et des Etats-Unis ont interdits à la Banque mondiale, au Fonds monétaire internationale ainsi qu‘à 18 autres institutions financières, de traiter avec le Zimbabwe. Le pays s‘est vu interdire toute possibilité de prêt, ce qui a contribué à son asphyxie financière.
Beaucoup peu plus au nord du Zimbabwe, le Soudan du président Omar el-Béchir est également dans le collimateur de certaines grandes puissances depuis cinq ans. Accusé de crimes de guerre, de crime contre l‘humanité et de génocide dans le cadre du conflit du Darfour, Omar el-Béchir a été déclaré persona non grata en occident. Une décision doublée en mars 2009, par un mandat d‘arrêt international émis contre lui par la Cour pénale internationale. Il y a deux ans, les Etats-Unis ont décidé de suspendre leur aide bilatérale à la Mauritanie, après le coup d‘Etat militaire perpétré contre le président élu, Sidi Ould Cheikh Abdallahi, par le général Mohammed Ould Abdel Aziz.
La prise du pouvoir en Guinée par une junte militaire, suite à la mort du dictateur Lansana Conté, et les violations des droits de l‘homme qui ont suivi, ont également poussé l‘Union européenne à prendre des sanctions ciblées contre des membres du Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD) alors au pouvoir. Le gel de leurs avoirs à l‘étranger a été annoncé, ainsi que des interdictions de visas de sortie.
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