Suite à la stabilisation de la situation politique en Côte d‘Ivoire et aux actions entreprises par la communauté internationale et nationale en vue d‘atténuer les conséquences négatives engendrées par le conflit, une amélioration progressive de la situation humanitaire avait été enregistrée dans tout le pays en général et à l‘Ouest du pays en particulier malgré la persistance de quelques poches humanitaires encore résiduels généralement dans certains zones de l‘Ouest du pays.
Ces avancées se sont surtout accélérées en 2008 de sorte que sur le terrain, la teneur des activités opérationnelles indiquait un changement de situation avec une évolution de l’humanitaire vers le relèvement et le développement.
Face à cette situation, et dans un souci d’assurer une solide transition de la coordination humanitaire vers la mise en oeuvre du DSRP, les acteurs humanitaires et de développement en Côte d’Ivoire avaient entamé un processus de planification participative devant aboutir à une passation de relais à des structures de développement tout en poursuivant une stratégie de transition basée sur l‘écoute des communautés locales sur leurs besoins les plus urgents.
Par contre, alors que des mécanismes financiers étaient en place pour l‘aide humanitaire et pour l‘aide au développement, les interventions permettant de faire le lien entre les deux ne disposaient pas de mécanismes de financement dédiés au niveau global.
Pour contribuer à la transition menant aux élections présidentielles et de répondre aux besoins pressants des populations, le Système des Nations Unies en partenariat avec les Organisations non gouvernementales (ONG) et les groupements avaient crées un Fonds Local de Transition (FLT) qui s‘investissait dans la mobilisation des ressources visant à combler le déficit en matière de couverture de besoins prioritaires tels que ressentis et clairement exprimés par les populations.
Ce fonds, qui avait été un succès dans d‘autres pays africains qui ont traversé la crise, devait accompagner, de manière concertée, financièrement et techniquement les efforts du gouvernement dans la consolidation des acquis humanitaires tout en ouvrant des opportunités de développement à plus long terme aux populations ivoiriennes.
Par ailleurs, avec la crise postélectorale de novembre 2010 à avril 2011 et son impact multisectoriel, des besoins humanitaires se sont accru et surtout dans les régions de l‘Ouest et Abidjan et des franges importantes de la population se sont encore une fois exposées à l‘insécurité alimentaire, au manque d‘eau potable, d‘assainissement, d‘éducation et aux difficultés d‘accès aux structures sanitaires.
A la lumière des rapports des missions conjointes et surtout la mission d‘évaluation de UNDAC en avril 2011, les besoins d‘assistance humanitaire d‘urgence se présentaient sous diverses formes et leur acuité variait selon les régions et les localités avec un impact prononcé sur les populations, notamment les personnes déplacées internes, les personnes déplacées récemment retournées dans leurs zones d‘origines, les femmes enceintes et allaitantes, les enfants de moins de 5 ans, les personnes âgées et les jeunes(267).
267 http://ivorycoast.humanitarianresponse.info/
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