La Côte d’Ivoire vit une nouvelle ère depuis l’arrestation le 11 avril 2011 du président ivoirien sortant Laurent Gbagbo par les forces pro-Ouattara, soutenues par les Casques bleus de l’ONU et la force française Licorne(271).
D’entrée de jeu, le président déclaré élu par la Commission électorale indépendante (CEI) et reconnu par l’Union africaine et l’ONU, Alassane Ouattara a défini des priorités et des défis à relever
Pour M Ouattara, il s’agit entre autres de la reconstruction du pays, de la réconciliation nationale et du développement socio- économique.
Mais avec les plaies, les meurtrissures et les fractures sociales occasionnées par le conflit, nul doute que le voeu le plus ardent des Ivoiriens se trouve être aujourd’hui le retour de la paix.
La crise qui a vu le jour après le second tour de la présidentielle et qui a mis aux prises Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara a duré plus de quatre mois, avec son cortège de difficultés, d’épreuves, de violences et de tueries.
Cette crise postélectorale s’est accentuée avec l’offensive menée le 28 mars 2011 par les forces républicaines de Côte d’Ivoire ( FRCI, forces pro-Ouattara) à l’ouest, puis dans les principales villes du pays.
L’offensive de ces troupes sur ‘Abidjan le 31 mars 2011 a été encore plus sanglante, avec la résistance des forces spéciales de Laurent Gbagbo.
Il s’agissait certes d’un combat entre militaires, mais la population civile a payé un lourd tribut à ce conflit. Elle a enregistré dans ses rangs de nombreux morts notamment à l’ouest du pays et dans la ville d’Abidjan.
Avec l’arrestation de Laurent Gbagbo le 11 avril 2011, les FRCI qui avaient à coeur de déloger le président sortant pour installer M. Ouattara avaient atteint leur objectif.
Mais cela n’a pas pour autant mis fin au calvaire et aux souffrances des populations. En témoignent la cohorte de pillages, d’agressions, de vols, de diverses exactions et des combats sporadiques avec quelques poches de résistance dans le quartier pro-Gbagbo à Abidjan et dans d‘autres villes.
Manifestement, la bonne foi des nouvelles autorités politiques et sécuritaires du pays qui ont promis de prendre des mesures sécuritaires idoines restait contrariée par les agissements des éléments dits « incontrôlés » se trouvant à l‘intérieur du pays ainsi que dans certains pays limitrophes. De fait, la sécurité s’est positionnée comme le défi majeur à gagner par le pouvoir Ouattara.
271 Xinhuanet – 20/04/11