Toute entreprise exerçant dans l’espace économique camerounaise devra bénéficier
de certaines conditions nécessaires à son expansion. Pour faciliter le succès des
stratégies d’entreprises, le Cameroun a besoin d’un nouveau cadre de
développement. Arrêtons nous un moment sur ses grands axes. En premier lieu, il
s’agit des principes essentiels de la bonne gouvernance : transparence ; possibilité
pour chacun de faire entendre sa voix ; libre circulation de l’information ; volonté de
combattre la corruption. Une fonction publique compétente, convenablement
rémunérée.
En deuxième lieu, il y a les éléments réglementaires et institutionnels essentiels au
bon fonctionnement d’une économie de marché : un système juridique et fiscale
excluant l’arbitraire, assurant la sécurité des biens et le respect des contrats,
permettant une réelle concurrence et imposant des procédures cohérentes et
efficaces de règlements de différends judiciaires et des faillites ; un système financier
modernes, transparents et bien supervisé, tout traitement de faveur étant proscrit, et
complété par des règles de comptabilité et d’audit pour le secteur privé reconnues
par le monde entier. Etc.
Ce cadre d’analyse est assez important quand on sait que le Cameroun est réputé
aux yeux de tout le monde comme un pays hanté par le fléau de la corruption et qu’il
n’est pas rare de voir les hauts cadres de l’Etat et certains DG des sociétés hauteurs
de détournement des fonds ou des malversations financières.
On est d’ailleurs pas étonné de voir un certain M. (X), ex DG de la Cameroun Airline
(aujourd’hui en faillite) et administrateur de la Commerciale bank of Cameroun privé
de son passeport par la justice depuis six mois parce que accusé de tous sortes de
faux et usage de faux pendant ses fonctions à la tête de plusieurs sociétés du
Groupe Fotso. Il est clair qu’aucune stratégie adoptée par la CBC ne pourra donner
les résultats escomptés si ses managers ne s’attellent pas à respecter les règles
étiques de gestion et le minimum des règles ISO.
27 LE capital risque est une forme de financement qui consiste pour l’établissement financer a injecter
les fonds dans une affaire en difficulté dont elle prend le contrôle, lorsqu’elle aura redresser l’affaire
elle la revend en réalisant un bénéfice.
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