Les crises financières et monétaires occasionnent donc des mouvements particuliers sur le cours d’un titre. L’approche utilisée pour isoler ceux-ci des fluctuations liées à l’influence de facteurs exogènes à la crise des Subprimes repose ainsi sur le calcul de rentabilités anormales. Par définition, ces taux de rentabilités sont obtenus par différence entre les rentabilités observées, influencées par l’incertitude qui règne sur les marchés en période de crise, et les rentabilités dites normales, données par l’absence de perturbations majeures.
Les rentabilités anormales sont nécessairement calculées en fonction d’un modèle de calcul. A ce titre, nous avons choisi d’en présenter deux dans notre étude :
– Le modèle de moyenne
– Le modèle de marché.
I.I.1.1 PROCESSUS D’ÉVALUATION
Les variables du modèle permettant le calcul des rentabilités anormales font l’objet d’une évaluation préalable. Cette estimation doit être conduite sur une période de temps antérieure dans laquelle il n’y eu aucune représentation de crise ou d’évènements extraordinaires capables de biaiser l’étude(10).
I.I.1.2 PROCÉDURE DE TEST
C’est lorsque nous avons calculé les rentabilités anormales que nous pouvons juger de la robustesse de ceux-ci.
– Une première étape consiste à calculer la somme des taux de rentabilités anormaux obtenue à partir des différents titres de l’échantillon.
– Une deuxième étape sera également réalisée pour calculer les rentabilités anormales cumulées (RAC) des titres pendant la crise. Cette information nous permet de connaître la véritable intensité d’un évènement par rapport à ses fluctuations exogènes.
– Une troisième étape montre statistiquement comment, à un seuil de risque octroyé, la crise des subprime agit sur le cours.
10 Pour l’étude de la crise des subprimes, il est important d’éviter les mouvements de bourse liés au choc du 11 septembre 2001 et du scandale d’Enron en 2003 par exemple.
11 Dans leur ouvrage « Measuring security price performance », journal of financial economics, publié en 1980.