En matière d’aménagements urbains, la 3D s’impose comme une étape incontournable, notamment dans les processus de sélection des projets et dans les pratiques de concertation. Le problème est que la 3D, mal utilisée, peut embellir singulièrement la réalité voir la déformer.
Conscient de ces risques, les acteurs de la 3D ont élaboré une charte d’éthique(26) de la 3D à destination des collectivités locales, des géomètres, architectes et urbanistes. Les signataires s’engagent « à créer des images de synthèse ou des scènes tridimensionnelles qui ne soient pas susceptibles d’influencer à son insu le décideur, le maître d’ouvrage ou le public utiliser uniquement des données fiables et actuelles, privilégiant l’usage de données officielles, de qualités adéquates et suffisantes, représentatives du territoire concerné par le projet ». Pour garantir des maquettes réalisées en toute transparence, ils s’engagent « à documenter les données d’origine intégrées à la scène tridimensionnelle et l’image de synthèse, préciser les objectifs de la scène tridimensionnelle, indiquer les éléments subjectifs appropriés appliqués à la scène tridimensionnelle, accompagner la scène tridimensionnelle d’une légende adéquate, mentionner toute transformation des données renoncer à l’usage de données qui lors de leur acquisition porteraient atteinte à la sphère privée des personnes ».
26 “Charte d’éthique 3D” présenté le 5 février 2009 à Imagina, elle compose d’acteurs publics (swisstopo, IGN, Agence d’urbanisme de Lyon, République et canton de Genève) et des urbanistes, des paysagistes, des architectes et des géomètres pour définir certain nombre de prérequis pour qu’un produit 3D soit déclaré conforme et apte à servir les politiques publiques et l’information à la population.
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