La gestion de l’action publique notamment territoriale devient de plus en plus complexe. Ceci du, en particulier, à la naissance des nouveaux besoins locaux dont la gestion nécessite l’implication de l’ensemble des acteurs concernés.
En effet, la nouvelle donne institutionnelle de la décentralisation invalide les modèles déjà déclinants de cette action, plus précisément de la planification et de l’aménagement du territoire, par l’Etat(1). La France semble adopter à partir de 1982 une nouvelle technique pour sortir des aléas de la gestion traditionnelle et autoritaire. Selon la logique légitime de référence de la contractualisation, l’Etat et la région, sont à égalité pour sélectionner les priorités territoriales en passant par la négociation de l’action publique conventionnelle dans le cadre du contrat de plan Etat-région (Paragraphe 1). Pourtant, l’Etat, recentré sur un rôle régulateur, tente d’imposer ses règles dans la négociation en déformant le référentiel à son avantage (Paragraphe 2).
1 Les domaines soumis à la contractualisation sont divers, ils peuvent concerner aussi les langues régionales, le patrimoine et l’action culturelle, l’environnement et le patrimoine naturel.
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