Dès 1937, la conférence d’Athènes avait sous l’égide de la Société des Nations, insisté sur la
nécessité de sauvegarder le « Patrimoine Culturel Mondial ».
Cependant, l’évènement qui a suscité une véritable prise de conscience internationale fut la
décision de construire le grand barrage d’Assouan en Egypte.
En 1959, l’UNESCO décida de lancer une campagne internationale en réponse à l’appel des
gouvernements égyptiens et soudanais.
La recherche archéologique dans les zones qui allait être submergées fut accélérée.
Les temples d’Abou Simbel et de Philae furent démontés, déplacés, puis rassemblés à l’abri des
eaux du barrage. La campagne a couté environ 80 millions de dollars US.
Ce succès fut suivi d’autres campagnes internationales de sauvegarde, notamment à Venise en
Italie, à Mohenjo-Daro au Pakistan et à Borobudur en Indonésie. Ces premières opérations
spectaculaires de sauvetage furent, pour l’UNESCO, l’occasion de proposer aux Etats une
démarche plus globale.
Un projet de convention sur la protection du patrimoine culturel se fit jour, avec de l’aide du
Conseil International des Monuments et des Sites(ICOMOS).
En 1965, une conférence organisée à la Maison-Blanche à Washington proposa la création
d’une « fondation du patrimoine mondial » dont l’objectif serait de stimuler la coopération
internationale afin de protéger « les lieux et paysages les plus superbes du monde ainsi que les
sites historiques pour le présent et l’avenir de toute l’humanité ».