avec Elisabeth Tugeaut (Chargée du service au public à la Biennale de Lyon depuis 9 ans)
Le 24.01.13
ETAT DES LIEUX
Entre la Biennale de la danse et celle de l’Art Contemporain la traçabilité des publics n’est pas la même.
Peu de public jeune au final :
-> Les moins de 26 ans représentent 19% du public de la Biennale de la Danse
-> Ils représentent 40-45% pour la Biennale d’Art Contemporain (soit 82 000 sur 202 000 spectateurs, parmi lesquels 26 000 scolaires)
Politique tarifaire :
. art contemporain : gratuit pour les moins de 18 ans. Demi-tarif (6 €) pour les moins de 26 ans.
FREINS
– pour la danse : le propos artistique est difficile à comprendre
– Elle observe cependant moins de freins pour l’art contemporain
– Calendrier : moins favorable (Biennale plus courte, jusqu’à fin septembre) pour la danse alors que pour l’art contemporain, le festival dure jusqu’en janvier (donc plus long) Danse / freins
Attention cependant : la Biennale est un événement ponctuel donc il est peut-être plus facile de créer le buzz que lorsqu’on est une structure culturelle.
PROFIL DES 18-26 ANS
Selon elle, les jeunes réagissent au dernier moment. Les habitudes d’achat ont été modifiées. Ils sont dans l’instantanéité. Ils sont fragiles. Jamais rien n’est d’acquis avec eux car il s’agit d’un public friable. STRATEGIE VERS LES 18-26 ANS
Pour la stratégie des publics, le service communication et le service des publics travaillent ensemble et se servent de réseaux déjà existants.
. Pour la danse : mise en place de partenariats avec les établissements d’enseignement supérieur (les professeurs font les relais auprès des étudiants).
De manière globale : vont majoritairement auprès des étudiants. Par exemple : présentation de saison au sein du théâtre Astrée durant la soirée de clôture du Festival du Théâtre Astrée (en mai)
Pour communiquer, la Biennale utilise les supports de communication des structures vers lesquelles elle se tourne ou crée elle-même ses supports mais le travail se fait principalement autour de l’existant (par exemple, si l’école a une newsletter, tente d’y apparaître)
Pour cibler les 18-26 ans, Elisabeth Tugeaut pense qu’on ne peut pas faire sans les outils digitaux : site web / appli. Pour cette cible, cela permet de faciliter la transmission de l’information. Mais l’utilisation de ces outils ne les motive pas plus à venir.
. A ses yeux, les parents et le cadre scolaire incitent et favorisent les pratiques culturelles des jeunes jusqu’au lycée, ensuite ils sont plus indépendants.
EN TERMES D’EVOLUTION
– Au niveau de la Biennale d’Art contemporain, on observe une baisse du public jeune.
– Les jeunes sont de plus en plus sollicités par le numérique : via internet, ils ont accès à tout
– Ils se tournent moins vers des découvertes de l’extérieur et établissent de nouvelles relations
– Paradoxe de la société : internet = ouverture sociale mais referme les liens
INTERNET ET NTIC
Concernant la stratégie digitale : présence sur les réseaux sociaux via une page communautaire facebook uniquement pour la Biennale de la danse.
+ Newsletter qui porte soit sur l’art contemporain soit sur la danse soit sur les deux
+ Application mobile
+ site internet qui change chaque année selon que ce soit art contemporain ou danse
PRISE DE CONSCIENCE
Elle dit commencer à prendre conscience des changements de la jeune génération mais pour le moment rien n’est encore mis en oeuvre. La Biennale pense notamment développer une application mobile ludique (pour faire « bouger » les 18-26 ans)
Ils mettent en place de plus en plus d’actions participatives : cinébals, flashmobs pour la danse + pour l’art contemporain : visite apéro (sur les biennales 2009 et 2011) pour les moins de 26 ans
-> moins formel et moins intellectuel
MARKETING CULTUREL
Pour elle, le marketing est une notion valable : car « on vend, on cherche à obtenir la plus grande fréquentation possible. Même s’il ne faut pas oublier que les spectateurs doivent se faire plaisir en plus de se cultiver.
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