Nous pensons également trouver des ressources complémentaires via des partenariats avec marques et entreprises. Selon Laurence Bagot, de Narrative, ce marché est en développement : « On a de plus en plus de demandes de diffuseurs pas audiovisuels ou pas issus du monde de l’audiovisuel qui viennent nous voir pour des prises de parole d’auteurs ou associées à des auteurs sur des sujets particuliers(80) ». Dans ce cadre, nous regardons avec attention le positionnement des marques aujourd’hui. Deux options s’offrent à elles. Elles peuvent produire elles-mêmes des contenus via leur propre structure avec le risque d’un résultat très « corporate ». Elles peuvent aussi avoir intérêt à investir dans des projets qu’elles ne créent pas mais auxquels elles associent leur image.
C’est l’exemple récent de SFR avec le web documentaire « HomoNumericus » qui porte sur les nouvelles pratiques numériques. Entièrement financé par la marque, son écriture et sa réalisation ont été confiées à des auteurs indépendants. Dans cette optique, les entreprises pourraient notamment avoir recours à du contenu informatif ou dit « de découverte » sur lesquels on peut imaginer une approche documentaire. C’est la démarche adoptée par la SNCF, comme le raconte Mathieu Guével(81), en créant un « mini site » Eurostar consacré à des reportages et informations pratiques sur la ville de Londres. Le but recherché étant non pas uniquement de faire de la publicité pour la SNCF mais, au delà, de servir son activité en augmentant la fréquentation des trains Eurostar en donnant envie de voyager.
Dans cet esprit, nous pourrions proposer un « Dans les coulisses…» à des marques qui ont une histoire ou des savoir-faire particuliers. Nous proposerons un contenu d’auteur qui pourra aussi servir d’atout de communication de la marque sans être à la base un contenu de communication. De la même manière, comme un certain nombre d’entreprises se positionnent aujourd’hui comme fournisseurs de contenus, elles pourraient tout aussi bien devenir des co-productrices de web documentaires diffusés sur des sites de médias ou sur des plateformes en quête de programmes. Nous pourrions, sur ce point, leur apporter notre expertise. C’est une piste à explorer très rapidement dans notre développement.
80 Laurence Bagot in Atelier des medias, émission 116-1
81 Dans le cadre de son intervention au Master D2A, le 6 mai 2010
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