La répartition des améliorations est très inégale, en 2003 l’espérance de vie était de 72 ans à Jakarta mais seulement de 63 ans dans la province de Nusa Tenggara Barat. Bien qu’elles tendent à s’améliorer, les conditions de vies en Indonésie sont encore très primaires par endroit. Il existe une réelle disparité entre la population urbaine et la population rurale. Il y a de réels problèmes dans les domaines de l’assainissement et l’approvisionnement en eau mais aussi dans la sécurité alimentaire ou encore dans le traitement de diverses maladies dont le VIH.
Le niveau de compétence des médecins reste relativement bas surtout dans les zones rurales, à cela s’ajoute la pénurie de ces praticiens. Afin d’y remédier en partie, tous les diplômés des écoles de médecine doivent maintenant effectuer deux à cinq ans de service public.
En 2008, des difficultés sérieuses subsistent, en particulier dans les domaines de la certification, des salaires des enseignants. Dans de nombreuses zones reculées, il y a une grave pénurie d’enseignants qualifiés, et certains villages possèdent des bâtiments scolaires, mais pas d’enseignant. Souvent pour y remédier dans le primaire, la journée est divisée en deux, certains enfants travaillant le matin et d’autres l’après-midi. Le salaire des enseignants reste très bas et leur formation souvent précaire. Les conditions ne sont pas toujours idéales et les élèves peuvent se retrouver à quarante par classe.
En ce qui concerne l’enseignement supérieur, faute de moyens il existe peu d’échanges d’étudiants avec l’étranger et les études ne sont pas toujours bien adaptées à la demande du marché. On observe ainsi qu’une grande partie des personnes fortunées en Indonésie préfère envoyer leurs enfants dans diverses écoles internationales et universités à l’étranger. Peu d’indonésiens peuvent parler anglais
Avec plus de 165 millions de fumeurs, l’Indonésie est le troisième consommateur mondial de tabac(8). Ce pays a ses propres cigarettes : les Kreteks faites de tabac et de clous de girofles. Malgré le faible prix du tabac, c’est jusqu’à 11% de leurs revenus que les ménages pauvres dépensent pour leurs cigarettes. En comparaison, leurs dépenses pour le poisson, la viande, les oeufs et le lait présentent un pourcentage identique. Et la consommation ne fait qu’augmenter dû à des campagnes publicitaires très agressives de la part de l’industrie du tabac. L’état n’a jusque alors rien mis en oeuvre afin de lutter contre ce fléau et aucune loi n’encadre ce marché. On estime à plus de six millions de morts chaque année dûs au tabagisme.
Les discriminations et les conflits religieux sont fréquents. On constate de fortes tensions entre les groupes musulmans et chrétiens, mais aussi entre les différentes branches de la religion musulmane. Dans certaines régions les membres de communautés religieuses minoritaires subissent de nombreux problèmes comme le manque d’accès aux terres ou à des logements décents et des opportunités de carrières limitées. Le pays a cependant récemment pris conscience de ces questions et a lancé une vaste campagne de sensibilisation.
8 http://www.picturetank.com/___/series/503b009ab49efbcf4c3ddc8e9edf5fc7/fr/o/ROR_Tobacco_in_Indonesia_(30656).html
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