Les spécialistes en matière de financement considèrent que l’utilisation du mode de financement Moucharaka par les banques est préférable aux autres financements à rémunération fixe comme la Mourabaha, l’Ijara ou l’Istisna… Cependant, dans la pratique, l’usage de ce mode de financement reste minime (17 % de l’activité bancaire islamique). Cela est essentiellement dû au fort taux de risque de crédit lié au mode de financement Moucharaka.
Le risque de crédit lié au financement Moucharaka s’apparente à la notion de non récupération des fonds avancés en volume et en temps opportuns. Ce risque est élevé en raison de plusieurs sources.
Nous pouvons citer :
– l’absence de garanties ;
– un fort taux d’aléa de moralité et de sélection adverse ;
– un manque de personnel qualifié au niveau des banques en matière d’évaluation technique des projets.
– un cadre institutionnel (traitement fiscal, les systèmes de comptabilité et d’audit et les textes règlementaires) qui n’est pas approprié et qui pose d’énormes problèmes à l’application du contrat de Moucharaka.
A coté de ce risque de crédit le produit Moucharaka subit le risque action c’est-à-dire les actifs détenus en actions par l’investisseur peuvent se déprécier. Dans le contrat Moucharaka toutes les parties participent au capital et donc aux pertes éventuelles. Pour le diminiching-Moucharaka, l’une des parties s’engage à racheter tout le capital en actions à un prix prédéterminé. Celle-ci s’expose au risque maximum alors que les autres parties ne subissent pas de pertes (vente à terme). Toujours dans le contrat Moucharaka, il y a le risque sur le capital si le contrat subit de pertes financières, c’est ainsi que le RAROC est utilisé pour déterminer le capital assigné aux instruments financiers.