« Contrairement à d’autres secteurs, l’obligation d’engager un assistant social
n’existe pas dans les normes d’agrégation. Effectivement, les normes de personnel
reprises dans le décret régional régissant le fonctionnement des maisons de repos
(décret du 5 juin 1997)(54) n’imposent pas la présence d’un travailleur social. Toutefois,
pour être plus complet, il reste la possibilité à l’assistant social d’entreprendre la
formation accordant l’accès à la profession de directeur de maison de repos. Ledit
décret permet, en effet, à tout gradué de réaliser un cycle de 250 heures pour
l’obtention du titre de directeur.
L’instauration du projet de vie dans les institutions est bien une norme d’agrégation
au niveau régional. Cela est évidemment synonyme d’entrée du social dans les
institutions et donc aussi indirectement, de travailleurs sociaux.
Au niveau fédéral, la législation offre la possibilité à l’assistant social, au même titre
qu’un éducateur ou qu’un psychologue, de bénéficier d’un numéro d’enregistrement
INAMI lui permettant de faire partie des équipes soignantes dans les maisons de
repos. Cependant, l’aspect barémique reste assez flou et il faut encore persuader les
équipes dirigeantes d’institutions de modifier les habitudes d’intervention des
soignants. Traditionnellement, l’intervention des soignants est essentiellement de
type technique de soins (toilettes, distribution des médicaments,…). Pourtant ladite
intervention peut être aussi plus psychosociale, surtout eu égard aux problématiques
rencontrées, par exemple la désorientation de la personne âgée, la sphère
émotionnelle liée à l’entrée en institution,…) »(55)
54 Voir copie en annexe 5.
55 TAVIER Pascal, « Maisons de repos : instauration des projets de vie et intégration du travail social », Pensée
plurielle, 2003/2 n°6, pp 87-96. DOI : 10.3917/pp.006.0087.