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Paragraphe 1 : les objectifs de la convention

La convention a pour objectif de lutter contre la désertification et d’atténuer les effets de la sécheresse dans les pays gravement touchés , en particulier en Afrique grâce à des mesures efficaces à tous les niveaux, appuyées par des arrangements internationaux de coopération et de partenariat, dans le cadre d’une approche intégrée compatible avec le programme Action 21 en vue de contribuer à l’instauration d’un développement durable dans les zones touchées.

Comment peut-on comprendre les objectifs de la convention sans maîtriser sa terminologie.

En effet, désertification désigne la dégradation des terres dans les zones arides, semi ardes et subhumides sèches, par suite de divers facteurs, parmi lesquels les variations climatiques et les activités humaines.

Lutte contre la désertification désigne les activités qui relèvent de la mise en valeur intégrée des terres dans les zones arides, semi ardes et subhumides sèches en vue d’un développement durable et qui visent à :

– Prévenir et/ou réduire la dégradation des terres
– Remettre en état les terres partiellement dégradées et,
– Restaurer les terres désertifiées.

Le terme « sécheresse » désigne le phénomène naturel qui se produit lorsque les précipitations ont été sensiblement inférieures aux niveaux normalement enregistrés et qui entraîne des graves déséquilibres hydrologiques préjudiciables aux systèmes de production des ressources en terres.

Atténuation des effets de la sécheresse désigne les activités liées à la prévision de la sécheresse et visant à réduire la vulnérabilité de la société et des systèmes naturels face à la sécheresse dans le cadre de la lutte contre la désertification.

Le terme « terres » désigne le système bioproductif terrestre qui comprend le sol, les végétaux, les autres vivants et les phénomènes écologiques et hydrologiques qui se produisent à l’intérieur de ce système.

L’expression « dégradation des terres » désigne la diminution ou la disparition, dans les zones arides, semi arides et subhumides sèches, de la productivité biologique ou économique et de la complexité des terres cultivées non irriguées, des terres cultivées irriguées, des parcours, des pâturages, des forêts ou des surfaces boisées, du fait de l’utilisation des terres ou d’un ou de plusieurs phénomènes, notamment de phénomènes dus à l’activité de l’homme et à ses modes de peuplement.

L’expression « zone aride, semi arides et subhumides sèches » désigne les zones, à l’exclusion des zones arctiques et subarctiques dans lesquelles le rapport entre les précipitations annuelles et l’évapotranspiration possible se situe dans une fourchette allant de 0.50 à 0.65 ;

L’expression « zones touchées » désigne les zones arides, semi arides, subhumides sèches touchées ou menacées par la désertification
L’expression « pays touchés » désigne les pays dont la totalité ou une partie des terres sont touchées.

L’expression « organisation d’intégration économique régionale » désigne une organisation constituée par des Etats souverains d’une région donnée, qui a compétence à l’égard des questions régies par la présente convention et qui a été dûment habilitée, selon ses procédures internes, à signer, ratifier, accepter ou approuver la convention ou y adhérer.

L’expression « pays développés parties » désigne les pays développés et les organisations d’intégration économique régionale composées de pays développés.

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